La lithiase biliaire
On a deux types de lithiase
Maladies fréquentes chez les deux sexes. Les statistiques occidentales indiquent une prévalence d’environ 10 à 20 % chez les hommes et de 15 à 30 % chez les femmes. L’échographie abdominale a rendu le diagnostic simple, peu coûteux et rapide.
Deux types de lithiase sont envisagés, principalement en raison de leur étiopathogénèse, mais aussi de leurs complications et de leur traitement : les calculs de cholestérol et les calculs pigmentaires.
Les calculs de cholestérol (75% des cas lui correspondent) se produisent davantage chez les femmes de plus de 40 ans, multipares. Chez les octogénaires, la prévalence – égale chez les deux sexes – atteint la moitié de la population. Des facteurs liés aux altérations métaboliques du cholestérol et des acides biliaires, font que cette pathologie s’observe davantage chez les femmes obèses, chez celles qui font des régimes pauvres en fibres végétales et riches en hydrocarbures, et hypercaloriques, et aussi dans les traitements prolongés avec des œstrogènes ou des fibrates. La formation de calculs dépend d’un déséquilibre entre les sels biliaires qui agissent comme détergent sur le cholestérol. La lécithine joue également son rôle. La bile sursaturée de cholestérol a été appelée lithogène. Toutes les bile lithogènes ne génèrent pas des calculs ; le mucus sécrété par la paroi vésiculaire produirait un produit visqueux qui entraînerait des difficultés d’expulsion ; l’hypomotilité expliquerait également la production d’une teneur dense en mucoprotéines, et donnerait lieu à la formation de calculs de cholestérol lors des jeûnes prolongés. Des sels amorphes de bilirubinate de calcium, de cristaux de carbonate et de phosphate de calcium, etc. peuvent être placés sur cette matrice de cholestérol, ce qui entraîne la formation de calculs mixtes.
Les calculs pigmentaires sont générés par l’augmentation de la petite quantité habituelle de bilirubinate libre (insoluble dans l’eau). Ceci se produit dans les maladies hémolytiques, dans les maladies chroniques de la glande hépatique, dans les infections des voies biliaires (syndrome de malabsorption et parasitose). Ils peuvent être noirs ou ocres, avec des différences dans leur genèse et leur formation chimique.
La symptomatologie de la lithiase biliaire
La symptomatologie de la lithiase biliaire est souvent nulle et la découverte échographique par une routine commune. Un quart des patients présentent des coliques. La lithiase se manifeste par des coliques biliaires et des complications. La dyspepsie dite -ancienne- biliaire, caractérisée par une intolérance aux graisses, nausées et vomissements après ingestion, météorisme, lourdeur postprandiale, etc. ne semble plus avoir la même importance aujourd’hui. Cependant, dans l’anamnèse des patients atteints de lithiase biliaire, il y a toujours des aliments gras (chocolat, aliments frits, œufs) que le patient lui-même a éliminés de son régime.
La colique biliaire a la caractéristique d’une douleur intense qui commence dans l’épigastre et se situe rapidement dans l’hypochondre droit ou légèrement sous les côtes de ce côté, à la hauteur de la ligne hémiclaviculaire. De là, il peut rayonner vers le dos et l’épaule droits, il peut aussi rayonner vers le précorde, ce qui conduit à un diagnostic différentiel avec les maladies coronariennes. Son intensité amène le patient à adopter des positions antialgiques : il fléchit les cuisses et comprime l’épigastre. Pâleur, transpiration, bradycardie, hypotension, nausées, accompagnent l’image produite par la migration d’un calcul (ou « boue biliaire », bile dense et collante) par le canal biliaire kystique ou commun ou par l’enclenchement d’un calcul (parfois unique) de l’infundibulum. Bien qu’on l’appelle toujours colique, les caractéristiques douloureuses sont plutôt d’une certaine continuité dans le temps qu’elle dure.
En savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Lithiase_biliaire